Cette généalogie a été commencée le 4 juillet 1918 à Montifaut, commune de Ménnigoute (Deux-Sèvres) par Jean BARBIER, neuvième enfant de Dauphin BARBIER, (1814-1895) Conseiller à la Cour d'Appel de Poitiers et de Mathilde TRIPART.
Il avait eu accès avant 1918, aux archives de la famille Barbier, conservées dans la propriété de CORNAC, paroisse, de Saint Gaudent, près de Civray (Vienne).
Cette propriété, a été vendue en 1918 par Monsieur BONARD-FONTVILLARD arrière petit-fils de Marie-Anne BARBIER, épouse de M. Jean BLANCHET. Elle était restée dans la famille BARBIER prenant fort longtemps. (plusieurs siècles, dit-on).
Cette notice a été recopiée en 1986 par Jacques BARBIER notaire honoraire à La Chaize le Vicomte (Vendée) sur un cahier en la possession des petites filles de Jean Barbier, qui elles-mêmes avaient recopié de l'Original.
Cette généalogie a ensuite été reprise en croisant les données avec le Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou de Beauchet-Filleau (1818-1895).
Source qui fait référence en la matière et dont le contenu de la famille Barbier avait été fourni par M. Dauphin-François-Aimé Barbier, ancien conseiller à la cour de Poitiers. Certains éléments ont aussi fait l'objet de vérification auprès des archives de la vienne.
Concernant la branche ascendante de Marguerite Mazille, ma grand-mère maternelle, les données sont issues de plusieurs arbres et informations disponibles sur Internet.
Origines de la famille Barbier
D'après une tradition constante, transmise de génération en génération dans la famille, cette dernière serait donc originaire de l'Anjou et même de Saumur. Elle habitait déjà Civray vers 1560. Et c'est de là, qu'elle alla contracter plusieurs alliances en 1653 et 1695 à Poitiers, où elle vint définitivement se fixer après le mariage qui y établit la branche aînée en 1703, et la branche cadette en 1778.
Dans les pièces et titres de famille, il n'existe qu'une pièce où il est question de Saumur. C'est une procuration donnée par Catherine SANSAULT (dont le grand père était notaires et procureur fiscal a la Chatellerie de Bois-SEGUIN et demeurant à Lisart près de Civray avant 1566) Veuve de François BARBIER, à Jean BARBIER, clerc praticien à Saumur, pour la représenter à un partage en 1656. Il est probable que cet homonyme avait été choisi comme mandataire parce qu'il était parent. Cette pièce est cotée, dans l'inventaire de 1785 de l'Abbé Norbert PRESSAC DE LA CHESNAYE dont la mère était une BARBIER. Dans une note ajoutée par ce dernier, en 1780, on lit le passage suivant : Il doit y avoir eu un BARBIER, sorti lui aussi de l'Anjou ministre protestant à Poitiers, parent de Nicolas BARBIER ; Si l'on veut savoir quels étaient les auteurs de ce dernier il faut rechercher en Anjou les titres qui pourraient les faire reconnaître. Ce Nicolas BARBIER était Venu s'établir à Civray sous le règne de Henri II, lorsque ceux de la Religion Réformée y fondèrent un temple qui a été démoli, en Vertu d'un arrêt du Conseil rendu contre François BARBİER, son petit-fils, comme ancien dudit temple, peu de temps avant la Révocation de l’Édit de Nantes.
L'état Civil des familles, avant 1792, n'était constaté que par les registres paroissiaux (Créés par l'Ordonnance de Villers- Coterets de 1539) qui le donnaient d'une façon assez suivie jusqu'à l’Édit de Nantes de Henri IV du 13 avril 1598, révoquée par Louis XIV le 17 août 1785. Dans le Poitou et l'Anjou, dévasté par la guerre de huit ans, les Anglais, et les guerres de religion, on ne trouve presque pas de registres de cette époque ; et, comme ces registres étaient confessionnels, ceux de la religion protestante qu'ils auraient été utiles de consulter n’existant plus bien qu'ils aient dû être établis au 16e et 17e siècle et déposés légalement au greffe du siège royal. Ils furent probablement détruits par les protestants pour éviter les persécutions. Néanmoins, on a retrouvé à Saumur des actes assez nombreux, indiquant l'existence en cette ville au 15e siècle d'une famille Barbier, mais les plus anciens de ces actes, dans la paroisse Saint-Pierre n'est que du 10 Novembre 1597 et concerne le baptême de Simon BARBIER, fils de Simon.
Comme on connait aussi le mariage le 30 Aout 1683 de François BARBIER marchand de draps et Soieries à Saumur, avec Marie AVRIL (de Loudun) à une époque où nous verrons le chef de la cinquième génération de notre famille, à Civray, portant les mêmes noms et exerçant la même profession, il y aurait là une coïncidence bien étrange, que nous n'ayons pas jusqu'à ce jour trouvé l'auteur commun.
Cette famille existait bien à Saumur avant 1597 puisque nous connaissons l'existence d'un Jean BARBIER, notaire en cette Ville, qui reçut le 7 Aout 1434 un contrat de mariage (DE VAULOGUE). Il y a aussi à Poitiers une autre famille Barbier, assez importante pour figurer dans de nombreux actes sans que nous puissions en tirer des conclusions certaines.
Enfin, nous savons que le premier contrat de mariage de Nicolas BARBIER, avec Anne BOUFFARD (Section II) en 1589 que sa mère Jacquette DEBENET (épouse de Laurent BARBIER était d'une ancienne famille de Civray, puisqu'il n'est assisté au Contrat que par deux cousines maternelles, en l'absence de tout parent du côté paternel, qui permet de supposer que son père s'était bien marié à Civray; mais qu'il était né dans un pays plus éloigné Saumur probablement. Mais ce fait n'a pu être vérifié en l'absence de registres paroissiaux à cette époque, comme il a été dit ci-dessus, et aussi pour cette autre cause que les minutes des notaires de Civray me remontent pas au-delà de 1650.
Toutefois, il est à penser que la famille Barbier existait à Civray, bien avant la date des premiers actes ou pièces établissant sa filiation, puisque nous savons qu'au 18 Février 1454 un Pierre BARBIER et au 30 aout 1471 un Jean BARBIER possédaient des terres dans la paroisse de Saint Gaudent limitrophes de Civray (Archives de Cornac). Cela ne prouverait pas du reste que la famille ne serait pas originaire de Saumur, mais seulement que son arrivée, à Civray remonterait à une date bien plus reculée que l'époque de l'existence de Laurent BARBIER, et de son fils Nicolas.
Jean Barbier ainsi que Le Dr Gabriel Giraud, médecin & Perpignan, autre descendant de Laurent et Nicolas Barbier, par sa bisaïeule Suzanne Barbier, fille de Aimé Barbier de Cornac et de Elisabeth Motheau (1712) mentionne tous les deux existence en 1424 d'en Barbier, notaire Royal à Saumur, dont un descendant Laurent Barbier serait venu s'installer à Civray sous le règne de Charles IX Il eut un fils Nicolas, dont le Dr Giraud indique la durée de vie comme étant 1569/1627, tandis que Jean Barbier le dit baptisé en l'église St Nicolas de Civray Vers 1561 Il épousa en 1589 Anne Bouffard; puis en 2eme noce en 1591 Pierrette Caillaboeuf.
La synthèse des principaux personnages et branches de la famille Barbier à lire ici
Extrait de l'Armorial General de France Dressé par HOZIER en exécution de l'Edit de 1596. Bibliothèque Nationale, Salle des manuscrits et réserves. Armoiries de la famille BARBIER - Généralité de Poitiers, folio manuscrit 1529 - District de Civray № 243.
"D'argent partie de Gueules à un bassin d'or brochant sur le tout "
Ces armoiries out été enregistrées dans l'Armorial General de France par ordonnance des commissaires généraux en décembre 1700 à la requête de Aymé BARBIER Capitaine major de la milice bourgeoise de Civray.
Les Traites Foraines :
Le bureau des traites foraines était une juridiction spéciale chargés de statuer en premier ressort sur toutes les affaires civiles et criminelles relatives aux traites et qui en appel étaient déférées à la Cour des Aides de Paris.
Les traites sont devenues plus tard les Douanes et ce nom de traites foraines s'applique plus spécialement aux douanes intérieures de province à province. Ainsi le ressort du bureau de Civray compressant tout le territoire des élections de Civray-Melle et Ruffec, Il s'étendait même jusqu'à Cognac, le bureau comprenait un juge royal; un Procureur du Roi et greffier.
Le Corps de Ville :
Le Corps de Ville était ce qu'on a appelé depuis la Municipalité. Avant 1790 il y avait à Civray : un Maire; deux Echevins; des Conseillers de Ville; des Notables (ou Electeurs) qui nommaient à en fonctions gratuites.
A une certaine époque il avait existé aussi un Procureur du Roi de la Maison de Ville; mais ces fonctions avaient été créés; puis supprimées, comme celles de maire, qui furent rétablies plus tard.
Antérieurement à cette époque il avait été créés des milices bourgeoises dont le chef, sous le nom de "Capitaine Major" ou autres dénominations était alors la premier magistrat municipal.
Le titulaire de cette charge à sa création à Civray fut Aimé BARBIER que nous retrouverons plus loin à la branche des BARBIER DE CORNAC. Mais cette organisation fut que temporaire.
Ces charges, sauf celle à l'élection, crées à titre d'Offices comprenaient un personnel assez nombreux, et donnaient à la Ville une importance assez grande pour l'époque.
Ces juridictions y amenaient aussi pour leurs affaires d'autres personnes qui demeuraient dans quelques parties du ressort. L'importance de la ville devait être alors plus grande qu' aujourd'hui. C'est dans ces conditions que la famille BARBIER vint se fixer à Civray où elle avait déjà plusieurs parents homonymes.
Le Garde étalon :
Le garde étalon est l'ancètre des Haras comme l'explique René Musset dans son livre :
"L'administration des haras et celle de l'élevage du cheval en France au XVIIIe siècle sont inséparables. Elles intéressent l'histoire économique et l'histoire administrative ; elles touchent à l'histoire financière, car les privilèges financiers des gardes-étalon ont été la clef de voûte du système des haras ; à l'histoire militaire, car la fourniture des chevaux aux armées a dépendu de l'état de l'élevage ; à l'histoire des sciences, car c'est par la pratique des hommes de l'administration des haras que se sont formées les théories de l'élevage qu'ont acceptées les naturalistes de la fin du xvme siècle ; à l'histoire des doctrines économiques, car nous retrouvons dans ce domaine les discussions sur la valeur de la réglementation et de la liberté économique qui ont passionné le XVIIIe siècle."
Les gardes étalons disposainet de privilèges qui étaient :
- l'exemption de la collecte des tailles, de l'impôt du sel, des capitations, dixième, etc.
- de la tutelle, curatelle et nomination à icelles;
- du logement des gens de guerre, des convois, fourniture de chariots et autres services de troupes dans leur marche; des corvées ;
- des charges publiques ou municipales et de nomination au syndicat ;
- de la milice pour celui de leurs enfants ou le valet auquel ils auront confié le soin de l'étalon ;
- d'une diminution de 30 livres sur la taille, avec le privilège de la taxe d'office par l'intendant
- le droit de n'être jugé, en ce qui concerne leurs privilèges, que par l'intendant.
Imprimeur du Roi :
Sous l'Ancien Régime et la Restauration, les imprimeurs du roi étaient des imprimeurs bénéficiant d’un statut, et d'un certain nombre de prérogatives octroyés par l'administration royale :
- Les honneurs : ils étaient attachés à la Maison du roi, au même titre que les peintres ou les architectes du roi.
- L'autorité : ils pouvaient se qualifier de "imprimeur du roi" en toute occasion.
- La prérogative : ils avaient une supériorité sur les autres imprimeurs.
- La franchise : ils étaient exempts de certains impôts.
- La liberté : ils pouvaient imprimer en leur nom avant même d'être reçus dans la communauté des imprimeurs.
- Le privilège : ils obtenaient automatiquement les privilèges d'imprimeur, qui leur donnaient le droit d'imprimer certains ouvrages en exclusivité pendant quelques années.
- Le droit : ils avaient le droit d'imprimer des actes royaux, des arrêts du Conseil d'État, du Parlement, etc.
- Le profit : ils tiraient un profit de la vente de ces actes.
- Les revenus et émoluments : ils recevaient des gages de la maison du roi tous les trimestres.
- Les dons personnels : ils recevaient parfois des dons personnels du roi, tels que la garde de poinçons spéciaux ou des impressions spéciales.
La famille Faulcon disposait aussi d'un privilège particulier puiqu'elle avait le droit d'être inhumée dans l'église Notre-Dame-la-Grande de Poitiers.
